Nous avions plusieurs fois entendu que l'île des pins était la plus jolie île du monde. Lifou est plus jolie. Après, cela dépend de ce qu'on cherche pour établir ce classement parce qu'à part de superbes plages, il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent...

En tout cas, nous comptons bien continuer à nous en mettre plein les yeux. Nous avons une voiture de location et nous partons chaque jour sur une autre plage. Hier, nous avons été à la plage de Peng. Après 3,5km de piste correcte (il a fallu demander quelle piste prendre car il n'y a quasiment aucun panneau sur toute l'île...), nous sommes arrivés sur une nouvelle plage de rêve où nous avons passé l'après-midi. Hormis quelques rares et brefs passages de touristes pressés, nous sommes restés seuls, ce qui ne gâche rien.

La veille nous avions été à la baie de Jinek où un sentier marin a été aménagé. Trouver l'endroit n'a pas été trop compliqué, - le principe étant d'essayer une route puis l'autre jusqu'à arriver où on veut -, la suite a été tout simplement magique. Pas de plage, juste un escalier qui descend dans l'eau et après, c'est indescriptible. On a l'impression que toutes les espèces de corail se sont donné rendez-vous là pour abriter tous les poissons du récif. L'eau est translucide, les coraux semblent enfin (en comparaison à ce que nous avions vu en Australie) en pleine forme tant les couleurs sont riches.

Nous avons donc enfilé nos palmes, masques, tuba (faut dire "PMT" dans le jargon du touriste qui se respecte !). J'ai toujours adoré cela sans jamais chercher à en faire, j'attendais que l'occasion se présente. Mais là, je n'ai jamais rien vu d'aussi joli, JE VEUX Y RETOURNER !!!! D'ailleurs, nous allons y retourner. Il n'y a pas eu débat, Martin et Sarah ont été subjugués par ce qu'ils ont vu. Ils ont acquis le respect de la nature, font attention à ne pas effleurer le corail avec leurs palmes. Il faut juste leur demander de ne pas trop sourire sous l'eau car sinon ils prennent l'eau. De voir mes deux petits bouts de moi palmer dans cette féérie alors qu'ils ne savent pas encore vraiment nager et me faire un "Tout va bien sous l'eau" avec les mains, c'est un réel bonheur. Merci à Magali de leur donner cela car c'est de nous deux de loin la meilleure nageuse. Nous avons passé une heure dans l'eau, seuls !

J'en profite pour passer un petit message personnel à mon frère qui fait de la plongée et qui s'est encore récemment moqué de moi concernant mon "problème" dès que je mets un masque de plongée (il suffit qu'un peu d'eau entre au niveau de mes narines pour que j'aie l'impression de suffoquer et je ne peux plus rien faire avant de m'en être débarrassé !) : j'ai trouvé la solution ! J'ai acheté des lunettes (le nez est dans l'eau au lieu d'être dans le masque) et je me bouche le nez. J'ai l'air carrément con sous l'eau mais cela marche ! Du coup, je n'arrête plus. J'ai battu mon record du 100m en palmes. J'ai fait 101m. Hihi. Bref, je suis à fond, hier soir Mag a du insister en me couchant pour que j'enlève mes palmes mais aujourd'hui, ON Y RETOURNE !

Bon, faut que je me détende et que je parle d'autre chose sinon je vais faire baisser l'audimat à juste parler de PMT (voir plus haut pour ceux qui ne suivent pas !). J'en entends déjà qui doivent se dire "oui bon, faire tous ces kilomètres pour voir des poissons !".

Lifou, c'est quoi, à part des plages de rêve ? Cela ressemble à un énorme morceau de récif sorti de la mer et qui culmine à quelques mètres au-dessus de l'eau. Ce gros caillou (75 km de long) est couvert de végétation où palmiers et cocotiers dominent. Les "maisons" sont posées un peu au-hasard de-ci, de-là sans logique "urbaine". Elles sont généralement faites d'un ou plusieurs baraquements (rarement en dur, souvent de la tôle ou du bois) et d'une case où on dort. La case est souvent jolie et le reste moche.

Les gens semblent détendus, ils passent beaucoup de temps dehors (c'est l'hiver, il fait au moins 23° en journée). A chaque fois que nous demandons notre chemin, les gens sont souriants et cherchent à nous aider. J'aime bien l'ambiance en tout cas.

L'île compte plus de 400 cultivateurs de vanille (pour 10000 habitants dont la moitié vit vraiment sur l'île). Plusieurs grottes vaudraient la peine d'être visitées mais rien n'est organisé, aucune information n'est donnée sur Internet. Il faut se renseigner (une fois qu'on en a entendu parler...), trouver les coordonnées de la personne qui vous accompagnera et l'appeler.

En conclusion, il ne nous manque qu'une chose ici, un appareil photo genre Go-Pro-Sous-L'eau (et peut-être un Picon-bière suivi d'une entrecôte avec des pommes de terre sarladaises).