Il aura fallu que nous arrivions sur la côte est de la Grande-Terre (l'île principale de Nouvelle-Calédonie) pour vraiment commencer à apprécier ce "pays". Car disons-le de suite, c'est paumé. Rien n'est fait pour attirer des touristes, ces derniers viennent par eux-mêmes mais l'île n'est pas vraiment mise en valeur. On parle du lagon mais le reste est tû. Cela transforme cette destination en quelque chose d'assez bizarre où les touristes se retrouvent dans les rares hôtels et gites sans trop "toucher" les traditions locales. L'avantage par contre, c'est que c'est très calme...


Une fois qu'on a quitté Nouméa, on se rend rapidement compte qu'on est très très loin de la métropole, c'est la brousse. Trouver à manger est parfois compliqué. Quand on trouve un village avec un commerce ouvert, on se retrouve comme un con à se demander ce qu'on va bien pouvoir cuisiner dans le peu qui est proposé. On trouve des boites (genre raviolis dégueu) mais pour les légumes ou des fruits, c'est très-très compliqué. Soyons clairs, cela fait trois semaines que nous sommes ici, c'est la première fois que je me réjouis à l'avance du repas qu'on nous servira dans l'avion du retour... Il y a évidemment quelques restos dans les hôtels ou ailleurs mais c'est très cher.


Bref, je souffre.


Nous n'avions pas entrepris ce voyage pour des raisons gastronomiques (Australie, Nouvelle-Zélande et NC...) mais quand même, heureusement qu'il y a le reste !


A Hienghène, nous avons opté pour une sortie avec "Babou Plongée". Le groupe était composé ... de nous quatre ainsi que de l'accompagnateur, Julien (un chambérien arrivé sur le caillou il n'y a pas très longtemps mais déjà bien acclimaté puisqu'il portait une grosse doudoune pour affronter les 25° ambiants...). Cela a commencé par 20 minutes de bateau pour aller sur l'îlot Hiengha. L'objectif était de faire du PMT (Palmes-Masque-Tuba) mais moi j'ai commencé par apprécier les gâteaux qu'il a sortis... Ensuite, nous avons dû passer 1 heure dans l'eau, c'était paradisiaque. Je n'avais jamais vu cela, c'était comme si nous étions dans un aquarium. L'eau était limpide et je n'avais jamais vu autant de poissons différents. Julien s'occupait des enfants. Martin est bientôt autonome et Sarah ne doutant de rien, elle fait des progrès énormes. Julien nous a expliqué qu'à un moment il lui a dit "si tu as de l'eau dans le masque, tu peux souffler par le nez pour faire partir l'eau". A la fin de la sortie, il nous a expliqué qu'il l'avait vue faire par elle-même sans rien dire. Je sais bien que ce n'est pas grand chose mais j'ai une sorte de phobie dès que j'ai une goutte d'eau dans le masque alors là cela me fait bizarre de me dire qu'elle tient plus du tonton Marc que de moi !

Cette sortie, cela a été un grand moment des vacances. Seuls sur cet ilot avec ces couleurs paradisiaques et un accompagnateur qui ne te met jamais la pression genre "il faut y aller", c'était énorme !!!! Les enfants voulaient y retourner le lendemain.


Depuis, nous avons passé quelques jours à l'ile des pins toujours dans un mode "on se pose" (et "on cherche quelque chose à manger" évidemment). Ce matin, nous sommes arrvés à Lifou, la plus grande des Iles Loyauté (Lifou, Maré et Ouvéa) et nous enchainerons avec Ouvéa. 


ps de Mag : je prends la suite, Fred étant parti à la recherche d'un quignon de pain... Martin et Sarah jouent à "faire le restaurant" (Fred dit que c'est un signe) mais ils sont souriants et n'ont pas maigri donc je pense que les boites de raviolis, la purée mousseline façon PapiPaul et le pain de mie leur conviennent mieux qu'à leur père !


Finalement, il nous aura fallu plus de 2 semaines pour nous acclimater et faire - un peu- le deuil de l'Australie. Bourail nous a permis de prendre nos marques et de nous réhabituer à la langue française; à Poingam, tout au nord de l'île, nous étions dans un gite (avec repas du soir, je précise au cas où vous soyez tentés d'envoyer un colis de saucissons à Fred) au bord de l'eau et avons commencé à comprendre pourquoi on parle de "brousse" ici. En dehors de Nouméa finalement, c'est aussi paumé que dans l'outback du Queensland... Pas de commerce (ou très peu avec jambon dégueu au prix du caviar), peu d'habitants mais des paysages qui valent le détour. Les repas au gite nous ont permis de rencontrer des personnes d'horizons différents et c'était très enrichissant de discuter avec eux. Nous avons appris pas mal de choses sur le pays, vu du côté caldoche ou métropolitain.


J'ai été conquise par le nord de la côte est et les environs de Hienghène. Je me suis vraiment sentie en Nouvelle Calédonie là bas. Je ne reviens pas sur notre sortie PMT mais c'est assez spectaculaire d'avoir l'impression de nager dans un aquarium !


L'île des pins porte bien son nom, offre des plages de "rêve" comme on en voit sur les cartes postales. Nous en avons fait un petit tour en voiture une journée et le reste du séjour avons peaufiné notre mode "vacances". Sarah adore la Nouvelle Calédonie car à Ternand "la mer ça me manque trop". Ils passent des heures avec Martin à gratter le sable, faire des trous, des murs, des bassins pour poissons, des additions, de l'écriture sur le sable... Ils semblent apprecier de ne plus rouler et de prendre le temps de ne rien faire. Martin scrute l'horizon espérant voir des baleines ou des dugongs. Aujourd'hui le chauffeur de l'hotel nous a proposé de nous montrer comment il pèche (et de nous cuisiner des roussettes (chauve-souris) mais on était moins fans ...). A suivre !

Les kanaks sont loin de leur réputation. Tous ceux que nous avons rencontrés sont souriants, chaleureux, accueillants. Mais ils sont difficiles à trouver souvent! et le tourisme ici est étonnemment aussi peu développé que dans l'outback... difficile de sortir des sentiers battus, il semble y avoir beaucoup à voir et à faire mais très peu de choses sont mises en avant en dehors de la plongée, des sorties en bateau ou des restaurants des grands hotels. L'avantage premier est l'absence de tourisme de masse et on apprécie d'avoir des plages quasi désertes...


ps de Fred : il n'y a plus de pain. Ce matin, nous avons acheté deux bols de pates chinoises (arôme poulet et arôme crevettes...). Il suffisait d'ajouter de l'eau chaude. C'est la première fois en 6 mois que nous sommes dans un hébergement sans bouilloire...