Dimanche 22/01, un temps d'automne, pas une éclaircie, 15° et de la pluie. La seule variation c'est l'alternance entre bruine et déluge. Un temps idéal pour visiter l'Antarctica, sorte de musée interactif de l'Antarctique censé nous éclairer sur ce continent grand comme 2 fois l'Australie (ou 60 fois la Nouvelle-Zélande).

Cet article sera purement éducatif, je ne relaterai donc pas que les enfants se sont fait pousser par une grand-mère bachibouzouk qui culturellement trouve plus logique que ce soit ses petits-enfants qui profitent d'une place derrière la porte vitrée pour voir les manchots se faire nourrir plutôt que les nôtres arrivés plus tôt...

Christchurch est la base de départ des ravitaillements de plusieurs bases en Antarctique dont les bases américaines et la base néo-zélandaise Scott. Pour la petite histoire, Scott, c'est un gars qui n'a pas eu de bol. En 1912, il voulait être le premier à atteindre le Pôle Sud avec 4 autres explorateurs. Une fois arrivé sur place, il est tombé sur un drapeau ricain planté un mois avant par l'américain Amundsen. Sur le retour, Scott et ses quatre comparses meurent d'épuisement, de faim et de froid...
Ce n'est pas dit ainsi mais c'est peut-être pour s'excuser que l'US Air Force met à disposition des différents pays de gros avions-cargos qui assurent 2 vols pendant l'hiver et un vol tous les 3 jours en été.

L'Antarctica nous a permis :
- de voir des manchots bleus. Les gamins ont adoré. Moi, j'ai repensé à mon patron qui nous avait comparés à des manchots. Ce que j'en ai vu, c'est qu'ils sortent de leur trou pour becqueter et, une fois fait, ils y retournent...
- de faire un tour en Häglund, véhicule à chenillettes utilisé sur la banquise et capable de passer à peu près partout (ils ont fait un parcours en extérieur pour essayer de nous faire vomir mais tout le monde a tenu bon).
- d'entrer dans une salle où il fait -8° (soit à peu près la température qu'il faisait à Ternand à ce moment-là...) et où ils simulent une tempête sur la banquise (pénombre, vent à 50km/h qui fait rapidement baisser la température de 10°).
- d'approcher de la banquise à bord d'un bateau via un film en 4D (3D + projections d'embruns et sièges qui bougent quand le bateau franchit de grosses vagues).
- d'en apprendre un peu plus sur ce territoire régi par un traité dont la France est un des douze signataires fondateurs.

L'Antarctique abrite plusieurs bases, notamment la base Russe Vostok où a été enregistrée la température la plus basse jamais enregistrée sur terre : -89,2°. Pendant notre visite, c'était l'été à Vostok, il ne faisait que -40 contre -2 à la base Scott par exemple.

Pour terminer cet article très "Diner de cons", sachez que l'Antarctique c'est une terre couverte de glace (contrairement à l'Arctique qui est une mer de glace). La glace fait entre 2 et 4 km d'épaisseur, ce qui en fait aussi le continent le plus élevé du coup ! Si toute l'eau de l'Antarctique venait à fondre, on pense que tous les océans du monde verraient leur niveau monter de 60m ! Autre truc que je ne savais pas, la mer gèle entre -1 et -2° et, lorsqu'elle est gelée, l'épaisseur de glace est de 2m en moyenne, jamais beaucoup plus.

Voilà pour cette journée humide dehors et parfois glaciale dedans. Nous avons passé un très bon moment mais avons maintenant hâte de récupérer notre camping-car (demain). Cap au sud pour le moment. La première destination est figée : Akaroa dans la péninsule de Banks. 80km de route pour nous y rendre, histoire de commencer en douceur.