Dimanche 23/01 - lundi 24.
Ce camping-car est un char d'assaut. 460000 kms au compteur, interdiction de dépasser les 90 km/h.

Rouler à gauche, on s'y fait vite mais pas assez vite. J'ai touché à gauche au bout d'un km. Juste des rayures.

Nous avons quitté Christchurch encore toute humide du déluge de la veille pour trouver notre premier vrai après-midi d'été à Akaroa, petite ville au fond d'un fjord. 2e fois que nous voyons la mer mais elle est à nouveau entourée de terres !Superbe endroit. Paisible. Beau. Français. Oui, je suis chauvin. Mais les noms des rues, ce n'est pas moi qui les ai inventés : "Rue Jolie" ou "Rue Lavaud". L'unique station essence s'appelle "L'Essence" et les commerces portent eux aussi un nom bien de chez nous : "Quincaillerie", "Boucherie du Village", "Le petit Bistro" et même "Chez la Mer"...
Petit 1/4h d'histoire. Dans les 1830, un baleinier français débarque dans la péninsule et a dans l'idée d'y créer une colonie. Il trouve un accord avec les Maoris et verse un acompte de 150 Francs pour la péninsule. Il retourne en France mais ce n'est que vers 1840 qu'environ 80 français décident de venir s'installer mais tout cela a pris un peu trop de temps : lorsqu'il revient à Akaroa, il y découvre le drapeau anglais planté là quelques semaines avant. Les Maoris avaient signé avec les anglais aussi si j'ai bien tout compris !
Les français se sont installés malgré tout mais c'est la couronne anglaise qui s'est imposée en ces terres. Ils doivent se contenter de deux villages au lieu d'une île entière et finiront pas s'intégrer dans cette terre anglaise. Plus personne ne parle français à Akaroa depuis belle lurette. 
Dans une autre vie, je serai enseignant à Akaroa, j'enseignerai le français et aurai mon kayak de mer amarré pas loin pour aller profiter des couleurs magnifiques de cette baie. Car, ici, il est un vert qui n'a rien de français lui.