L'immensité du Red Center, la côte ouest si sauvage et Kangaroo Island avaient placé la barre assez haut (la côte sud entre Adelélaïde et Melbourne avait fait pâle figure à côté) et nous pensions, en débarquant à Hobart il y a 9 jours, que le plus beau du voyage était derrière nous.
C'était sans compter sur la plus grande île du pays, Tasmania.
Dépaysement garanti, disparition des plages de surfeurs, des citadins, des campings pourris hors de prix. Bienvenue aux paysages à couper le souffle, aux campagnes désertes, aux montagnes se reflétant dans les lacs, à la tranquillité, aux gens simples et si sympathiques.
Il nous a manqué ... une éternité ... Sans le billet de retour qui n'était pas modifiable, nous serions restés ... bien plus longtemps ! Le temps s'est arrêté. On se sent encore plus loin qu'habituellement.
On s'est senti bien ici dès le premier pas hors de l'avion. Le temps y est surement pour beaucoup puisqu'assez exceptionnellement nous avons eu très beau 7 jours sur 9. Pour profiter un max, on a même mis le réveil 4 jours de suite, un exploit !
Vu le grand soleil, nous avons commencé par l'est et ses plages de sable blanc et rochers oranges, qui n'ont rien à envier aux plus belles du pays (la Wineglass Bay est même classée parmi les 10 plus belles plages du monde). Nous avons -enfin- retrouvé le free camping comme on l'aime, au bord de l'eau, avec le bruit des vagues pour s'endormir.
Les parcs nationaux ont un coût d'entrée que tout le monde n'apprécie pas mais sont très bien entretenus. Le Freycinet National Park m'a beaucoup plu et rappelé Porquerolles, assez bizarrement.
Nous avons ensuite mis le cap au nord-ouest la larme à l'œil, car il fallait bien avancer, pour découvrir rapidement Launceston (merci à mamie inconnue qui a retrouvé notre appareil photo laissé sur un banc- ouf !) puis les platy pus que les enfants attendaient avec impatience.
Puis direction le sud-est, en traversant les parcs de Craddle Mountain - Lake Saint Clair et Franklin Gordon Wildrivers. L'automne est bien là, les couleurs magnifiques.
Ici, pas de bousculade pour trouver sa place au bord des lacs Mackintosh et King William où nous avons dormi. Il n'y a personne, ou bien on aperçoit une tente de temps en temps, un peu loin. La Tasmanie n'a pas vraiment développé notre côté social ... Il faut qu'on se méfie car les enfants commencent à râler quand un autre camping-car se gare pas trop loin de nous pour la nuit ...
Côté animaux, la Tasmanie n'est pas en reste. Wallabies, padelmelons, echidnas, oppossums, wombat et le plus farouche mais célèbre ornithorynque que nous ne verrons malheureusement pas, malgré nos multiples tentatives, à l'état sauvage (seulement en bassin). Le diable de Tasmanie est resté caché aussi.
Cerise sur le gâteau, le camping-car réservé à la dernière minute était juste du haut de gamme, ce qui n'est pas désagréable ... ("maman, il y a deux tables ! mais des grandes ! et le frigo est aussi grand qu'à la maison!") et avait un moteur de compétition, on a dépassé les 110 km/h !
Ce soir nous dormons dans un bungalow proche de la plage et de l'aéroport. Nous terminons cette superbe escapade par l'anniversaire de Martin qui a 8 ans demain et qui pourra désormais prendre des photos avec son propre appareil.
Je ne me lasse pas de regarder celles prises ces dix derniers jours. Ils compteront parmi nos plus beaux souvenirs. Inoubliable.

Mag