Petite phase de transition. Nous avons quitté Adélaïde avec notre nouveau camping-car il y a deux jours. Premier problème après 50km de route, un voyant qui clignote. 2e problème le soir suivant, pas d'électricité (lumières, pompe à eau...) dès qu'on est sur batterie. Ma consommation de Ginseng va à nouveau augmenter, je le sens. 

Adélaïde était assez jolie. Une rivière qui coule au milieu, des locaux qui font de l'aviron, de vieux bâtiments austères, très british.

Les 100km qui ont suivi m'ont paru assez moches, aucun relief et rien à faire/voir. Avons choisi de récupérer la route côtière, ce devrait être pour demain.

Le temps est un mélange de 60% de nuages, 40% de ciel bleu avec une température de 19/20° en journée, soit la moitié de ce que nous avions il y a une semaine à Alice Springs...

Aujourd'hui, avons atterri au bord d'un lac tout prêt de la côte. Devons rappeler l'assistance sur route lundi matin car pas d'électricien de disponible dans le coin pendant le WE... Pour le voyant, ils me disent de rouler tant que cela n'affecte pas la conduite...
Un lac donc. Pas un chat sur le lac. Pas de bateau. Pas de canoé. Sur les bords, plein de retraités avec un pickup comme voiture et une caravane pour réchauffer maman. Des milliers d'oiseaux par contre. Un vol de pélicans, tu souris. Par contre, quand au soir tu as 200 perruches blanches qui cherchent à nicher en tournant au-dessus du camping et en faisant un vacarme comme je n'en avais jamais entendu chez nous, tu rigoles moins surtout si ton camping-car est sous un bel arbre. Ca chie sévère ces bestioles.
1/2 heure après qu'elles aient choisi notre arbre, elles ont été virées par des oiseaux multicolores ravissants mais qui n'ont pas de problèmes de transit non plus. Me suis rendu compte de cela en revenant de la douche. Faut faire gaffe aux oiseaux ici, si, si.

L'agenda commence à être chargé. En 2 étapes depuis Adélaïde, avons été invités par deux fois par des australiens qui habitent sur notre trajet à venir. Avant de repartir chez eux, ils nous refilent tous leurs restes et en plus ils insistent pour qu'on passe les voir quand on sera par chez eux.

Avons profité de notre passage à Adélaïde pour refaire un peu le plein de protéines. Il y a des moments comme cela dans la vie où il faut reprendre les choses en main. Le pain de mie cela va un moment.

Avant-hier soir, il faisait nuit depuis un moment, tous les indigènes semblaient dormir depuis belle lurette, j'étais toujours au barbecue du camping. Une entrecôte format XXL (genre pour 4), 3 brochettes de poulet mariné et du poulet émincé façon Fred. Avec des tomates en accompagnement pour la couleur évidemment. Personne ne s'est plaint.

La nuit suivante, 2h12 du matin alors que je ne dormais pas, eut lieu l'échange suivant dans le camping-car :

(Martin) : Papa ?
(Fred) : Oui, qu'est-ce qu'il y a Martin ?
(Martin) : Elle était trop bonne la viande.
(Fred) : ...

Le lendemain matin, il ne s'en souvenait pas de ce court dialogue. La vérité sort de la bouche des enfants, nous avions été en manque, il revivait en rêve l'instant où nous avions redonné des protéines à nos enfants.