12/02
Etape importante aujourd'hui puisque nous avons pris le ferry pour l'ile du nord. Finie l'ile du sud. Je dirais presque "Snif" mais j'ai pris quelques moments aujourd'hui pour lire le guide sur l'ile du nord et je pense que nous n'allons pas nous ennuyer. C'est juste que le sauvage en moi sait déjà que l'île du nord est bien plus peuplée que celle du sud. Depuis quelques jours déjà, plus nous roulions vers le nord, plus nous semblions retourner vers la civilisation mais, ce qui est magique ici, c'est que dès que l'on quitte la route principale, on trouve des endroits de rêve presque déserts. En plus, les vacances d'été sont finies ici, les familles ne sont plus des concurrents pour les bonnes places. Restent les retraités et les routards. Hier soir, nous avons dormi au bord d'un fjord aux eaux turquoises dominé par 4 à 5 maisons. Des retraités NZ étaient déjà installés sur ce spot gratuit et, comme à chaque fois que nous avons affaire à des indigènes, ils sont venus spontanément nous parler, une horreur. Ils nous ont conseillé sur l'ile du nord, m'ont donné de quoi réparer la moustiquaire qui tombait en lambeaux, m'ont parlé de leurs mésaventures en France, m'ont demandé si là où nous vivions nous avions déjà eu beaucoup d'attentats... C'est toujours calme à Ternand ?

Ce matin nous pensions profiter encore de ce superbe endroit mais le temps a viré au gris et cela nous a décidés à reprendre la route. Nous n'avions pas les billets pour la traversée, nous avons tenté notre chance, avons trouvé un billet et, le temps de manger sur le parking, nous embarquions 15 minutes après pour l'ile du nord. Bref, de la chance et pas de perte de temps à attendre une place. C'est un détroit très dangereux et cela secoue très souvent entre les deux îles mais nous avons eu de la chance là-aussi, la traversée a été très calme (Magali, -pour ceux qui ne le savent pas-, bien que née dans le 13 et monitrice de voile n'a pas vraiment le pied marin).
Après la traversée nous avons filé au nord pour éviter les bouchons de Wellington du lundi matin. Nous renonçons ainsi à voir la capitale Wellington mais, à part un musée très intéressant et des rues en pente qui en font le San-Francisco local, j'ai l'impression que ce n'est pas la ville à voir à tout prix. Magali en est moins convaincue. Nous irons à Auckland en dédommagement...
 
Ce soir nous dormons sur un parking pas très joli mais nous sommes seuls et la vitre arrière de notre camping-car donne directement sur l'océan... 2e soir de suite en camping "Free" donc. Au final, c'est bien mieux que les campings : gratuit donc et offrant généralement un cadre bien plus agréable.
C'est confirmé, c'est bien l'été le plus pourri des 20 dernières années ici. Hier nous avons quand même un peu cramé mais ce soir, c'est grisaille et 20° environ. Nous arrivons dans la zone volcanique active mais si le temps ne s'améliore pas nous risquons à nouveau de ne rien voir des 3 volcans qui s'enchainent sur quelques kilomètres.
Je n'ai pas encore trouvé comment j'allais échapper aux bains de boue chaude. 47 balais, je ne me suis jamais retrouvé avec un petit peignoir rose dans un couloir d'hôtel à attendre l'ascenseur pour me descendre au spa-jacouzi aux bulles bio mais là, cela commence franchement à sentir le pâté.


13/02, suite de l'article.
J'ai été réveillé à 3h du matin par le bruit du vent qui secouait notre camping-car. A 4h cela s'est arrêté. J'étais sur le point de me rendormir vers 5h quand cela a recommencé en pire, comme si nous avions été dans l'œil du cyclone... Bref, pas dormi beaucoup. Quand Mag s'est réveillée vers 7h, elle a émis l'idée de repartir puisque je ne dormais pas. Nous avons fui le vent. Les 3h de route qui ont suivi s'apparentaient presque à de la muscu tellement j'avais du mal à tenir le volant en raison du vent. Nous comptons les kms jusqu'au moment où nous quitterons la côte. Nous espérons qu'en nous enfonçant dans les vallées le vent se fera moins présent.

12h30, nus arrivons à Raetihi. Il doit faire 22°, le vent est bien moins fort mais il pleut des seaux d'eau. Après-midi dans le camping-car je pense. Ecole, jeux, blog, douches, recharger les appareils et ... se gratter. Je ne suis plus le seul à avoir l'air d'un seul coup pris de comportements bizarres tellement cela me gratte, Mag a quelques piqûres aussi. La chaine alimentaire est différente ici. Le Glow-Worm en haut, la mouche des sables juste en dessous et l'homme en 3e. Quand l'homme eût fini de manger tous les oiseaux cons, il devint cannibale, j'ai tout compris.

En regardant le niveau de ma batterie, je me rends compte que demain c'est la Saint-Valentin. Et là, c'est le drame.
Je crois que je vais opter pour un truc typique. Les maoris adoraient les cailloux, c'est blindé de rivières par ici.